Pic ce vendredi 25 novembre 2022, 48 629 nouveaux cas de covid-19 ont été recensés tandis que le vendredi précédent, ce chiffre était de 33 177 cas. On remarque donc une forte hausse de 46% tout de même !
En plus de devoir gérer l’inflation et les nombreux changements qui auront lieu au 1er décembre, les ménages Français vont devoir redoubler de vigilance avec ce virus qui ne semble pas vouloir disparaître…
La Première ministre Élisabeth Borne s’est exprimée sur la question de la santé au sujet du “coronavirus”
« Je lance un appel solennel : respectons les gestes barrières, portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité comme les transports en commun. Ce sont de petits gestes qui sauvent des vies. ».
Face à l’augmentation visible des cas de Covid-19 et la crainte de voir apparaître une 9ème vague pour les fêtes de fin d’année, Élisabeth Borne demande aux Français de remettre le masque notamment dans les transports en commun et de respecter les gestes barrières dans le but de protéger les personnes à risque.
En effet, le virus de Covid-19 ne cesse de faire parler de lui depuis son apparition en 2019. De plus, avec les températures en baisse et la venue d’un nouveau sous-variant, les craintes refont surface…
Covid-19 : Qu’en est-il de la situation sanitaire en France ?
Le virus de Covid-19 s’est fait très discret ces dernières semaines, laissant la France souffler un peu. Mais, toutes les bonnes choses ont une fin, voilà qu’une nouvelle vague est à craindre.
En effet, vendredi dernier, c’est 48 629 nouveaux cas qui ont été enregistrés contre 33 177 le vendredi précédent. On constate donc une hausse de 46%. Cette hausse se traduit par un nouvel engorgement des hospitalisations et des admissions en soins critiques. Sur les sept derniers jours, 4 500 hospitalisations ont été enregistrées.
L’épidémiologiste à l’École des hautes études de santé publique, Pascal Crépey, indique que « Le fameux R, le taux de reproduction du Covid, est supérieur à 1 depuis plusieurs jours, ce qui signifie que l’incidence du nombre de cas augmente. Ce n’est pas très étonnant car cette période de l’année est la plus favorable aux transmissions de virus ».
L’ombre de la 9ème vague de Covid-19 plane-t-elle sur la France ?
Brigitte Autran, présidente du Covars (organisme ayant succédé au conseil scientifique) refuse de trancher sur la question entre « rebond » ou « nouvelle vague » et parle plutôt d’un « plateau haut ».
Pour l’épidémiologiste, Antoine Flahault, aucun doute sur le sujet : « Une neuvième vague est en train de se former en France et plus généralement en Europe, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Une vague mue en France par le sous-variant BQ.1.1 d’Omicron, responsable de l’augmentation récente des contaminations mais aussi des hospitalisations ».
Sur le sujet, Élisabeth Borne a ajouté à l’attention de l’Assemblée Nationale que : « Cette nouvelle vague nous le rappelle : l’épidémie n’a pas disparu, le virus tue encore et frappe encore ».
Nouvelle vague de #COVID : comme l’a rappelé aujourd’hui @Elisabeth_Borne, nous devons remettre les masques dans les transports et reprendre les gestes barrière. Important aussi de promouvoir la vaccination pour tous et pour les plus fragiles. pic.twitter.com/9giWwDwPay
— Violette Spillebout (@VSPILLEBOUT) November 30, 2022
Point santé : que faut-il craindre pour les fêtes de fin d’année ?
Malheureusement, il est impossible de prédire l’évolution de la situation. Depuis le départ, la pandémie n’a cessé d’évoluer, dans le bon comme dans le mauvais sens. Encore une fois, il est compliqué (voire impossible) de prévoir ce qu’il va se passer en France et plus largement en Europe.
Pascal Crépey à ajouté : « si on se base sur les années précédentes, on peut s’attendre à ce que la courbe continue de monter et que les vacances de Noël offrent un premier répit ». Le court moment de répit serait possible notamment grâce aux congés scolaires. Cependant, nous ne savons pas encore si le nouveau sous-variant BQ1.1 est aussi transmissible (ou moins) que les précédents ? Nous ne savons pas non plus si ce dernier résiste aux anticorps issus des vaccins. Autant de questions qui sont, pour le moment, sans réponse.
La France est-elle mieux préparée ?
Pas de doute à ce sujet, la France a su tirer les leçons des crises précédentes. Si une 9ème vague doit apparaître, nous sommes mieux armés et préparés pour y faire face. Par ailleurs, les 8 premières vagues ont apporté une certaine immunité aux Français. Couplé cela aux vaccins, la crise devrait être mieux gérée.
Pascal Crépey s’est exprimé sur la question : « La situation est plus favorable qu’il y a trois ans, mais paradoxalement plus complexe parce qu’on ne mesure pas bien aujourd’hui le niveau d’immunité de la population et qu’il y a davantage de variants qui circulent ».
Réellement, quels sont les risques à craindre pour la santé pour cette fin d’année ?
Si l’on suit les statistiques, seuls 37% des 60-79 ans sont considérés comme protégés par la vaccination ou par une infection précédente. Chez les personnes de plus de 80 ans, seulement 21% sont protégés selon le ministère de la Santé et de la Prévention. Le ministère a d’ailleurs indiqué, mardi en conférence de presse : « Les niveaux de vaccination ne sont aujourd’hui pas suffisants. Il reste trois semaines de mobilisation avant Noël, c’est maintenant que ça se joue ».